Dans la revue Process n° 1400 de Mars 2022, retrouvez le témoignage du site Bonduelle de Génas opérant dans la salade 4ème gamme, qui fête 2 années sans accident, une vraie satisfaction et une belle réussite ! Artésial est heureux d’avoir pu contribuer à alimenter la démarche volontariste du site au travers du Cercle collaboratif entre industriels animé depuis plusieurs dernières années sur ce thème.

« Nous n’avions pas les compétences en interne. Nous avons recruté un ancien de l’industrie chimique qui a su nous accompagner sur les standards », explique Benjamin Doyer, directeur de l’usine de Genas depuis fin 2019. « Ses tâches relèvent de la prévention des risques, de la gestion des sauveteurs secouristes et des formations. Mobilisé sur le terrain, il est proche des collaborateurs pour voir les vrais soucis et le mal-être », poursuit-il.

Des échanges quotidiens sur la sécurité ont lieu en interne pour ancrer les messages. « Toutes les réunions démarrent par une information en lien avec la sécurité. En hiver, cela peut être un rappel sur les pneus neige. Au niveau opérationnel, elles commencent par un point sur l’ambiance (comment vont les équipes), suivi d’un point sur la sécurité (est-ce qu’il y a des mises en danger) », illustre Benjamin Doyer.

Pour le directeur du site, la proximité est primordiale. « La sécurité passe aussi par le bien-être au travail. Les bonnes relations sociales sont la force de notre site », affirme-t-il. Une politique QVT (Qualité de Vie au Travail) est instaurée depuis 2018. De nombreuses actions sont menées au cours de l’année comme des consultations d’ostéopathie, des ateliers sur le sommeil ou l’hygiène alimentaire, des rencontres autour d’un jardin potager partagé, etc. Le « ré-accueil » a aussi été mis en place à l’issue d’un groupe de travail avec l’Aract (Action régionale pour l’amélioration des conditions de travail) et le cabinet Artésial, spécialisé en performance industrielle. Quand un collaborateur est en arrêt plus de trois semaines, il dispose à son retour d’un échange avec son manager. « C’est un moment privilégié où il peut évoquer son état d’esprit et ses éventuels besoins. Le manager lui indique aussi ce qui s’est passé entre-temps », détaille Benjamin Doyer. « L’idée est de montrer au collaborateur qu’il est considéré. Ce lien évite le sentiment de transparence. C’est la bienveillance et le souci de l’Homme qui créent la volonté, l’envie et les objectifs communs. Ce cercle vertueux s’intègre dans la qualité et dans la performance de la production ».

Bonduelle poursuit son travail de prévention au quotidien. Le site de Genas alloue 50 % de son budget investissement à l’aménagement des postes de travail qui reste une priorité.

Stéphanie Perraut
Extrait de la Revue PROCESS ALIMENTAIRE n° 1400 de mars 2022